Si l’arrêté n°006/M-DB du 23 janvier 2015 portant réglementation de la circulation et de stationnement des gros porteurs dans le district de Bamako était appliqué, ce qui s’est passé, la semaine dernière avec l’incendie d’un camion-citerne ayant causé plusieurs blessés et morts et occasionné plusieurs dégâts matériels, ne serait pas arrivé. Hélas, on ne constate le laxisme des autorités compétentes qu’après les dégâts.
Une loi est prise pour être appliquée ; un arrêté est pris pour être appliqué. Si, tel n’est pas le cas, il faut y voir du laxisme condamnable. Et, c’est le cas en ce qui concerne l’arrêté n°006/M-DB du 23 janvier 2015 portant réglementation de la circulation et de stationnementdes gros porteurs dans le district de Bamako.
Pris en 2015 pour rendre la circulation fluide aux heures de pointe et éviter d’éventuels accidents graves, ledit arrêté est resté lettre morte. Après une première application dans les heures ayant suivi sa mise en application, on est revenu aux vieilles habitudes c’est-à-dire la circulation des gros porteurs à n’importe quelle heure de la journée et leur stationnement anarchique. Et ce qui devait finir par arriver un jour, arriva : un camion- citerne rempli de carburant, se renverse sur le trottoir vers les heures de l’après-midi, prend feu et occasionne de nombreux dégâts : plus d’une quinzaine de morts ; plusieurs véhicules calcinés…Bref ! le décor est lamentable et interpelle chaque citoyen sur sa responsabilité dans un tel drame. En premier lieu, les autorités administratives qui avaient pourtant anticipé en prenant un arrêté réglementant la circulation routière pour éviter de tel drame.
Mais, pourquoi un tel drame est-il arrivé ? La raison ne peut être que le laxisme de ceux-là qui doivent veiller au respect strict dudit arrêté, c’est-à-dire les agents de la circulation routière. Un laxisme qui a obligé le ministère des Transport et de la Mobilité urbaine à pondre un communiqué interpellatif au lendemain du drame rappelant les deux arrêtés inappliqués : celui déjà évoqué et l’arrêté n°041/M-DB du 10 août 2015 portant réglementation de la circulation des tricycles à moteur dans le district de Bamako.
Pour le ministère, « l’application effective de ces mesures contribuera grandement à améliorer la sécurité des usagers de la route et celle de la population ». Mais, qui doit permettre « l’application effective » de ces arrêtés ? C’est encore, en premier lieu, les agents chargés de la circulation routière.
El Hadj Tièmoko Traoré
Le Pouce du 30 Septembre 2019
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