Dans la matinée du lundi 18 novembre 2019, M. Aguibou Bouaré, Président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a reçu une délégation qui se batpour la réouverture du procès de Yaya Cissé, un Malien qui se dit injustement incarcéré en Mauritanie. Après avoir reçu les documents prouvant l’innocence de notre compatriote et quelques témoignages confirmant sa bonne foi, M. Bouaré a promis de prendre l’affaire à bras le corps. Au nom de la justice et pour la justice.
L’équipe qui a été reçue par le président Bouaré en présence de son secrétaire général, était composée d’hommes et de femmes engagés en faveur de la justice. Ils étaient partis à la rencontre du N°1 de la CNDH-Mali, pour bien l’expliquer, ceux qu’ils savent de l’affaire de notre compatriote Yaya Cissé. Prenant la parole le premier, M. Drissa Kantao, journaliste et directeur de publication du journal ‘’Le Confident’’ fera savoir qu’il n’a jamais vu Yaya Cissé. Mais qu’il a été sensible à son cas, via des publications sur les réseaux sociaux. ‘’Quand j’ai appris qu’un ressortissant malien était en prison en Mauritanie suite à une erreur judiciaire, j’ai cherché à en savoir davantage. À l’analyse des documents qui m’ont été soumis et des témoignages que j’ai reçus de part et d’autre. J’ai promis, de faire de mon mieux pour que justice soit rendue’’, a-t-il introduit. Avant de mettre l’accent sur les qualités du Président Bouaré, qui serait un grand défenseur des droits de l’homme. Aux dires de M. Kantao, Aguibou Bouaré a remporté plusieurs victoires à la tête du SYNABEF, qu’il a eu à gérer d’une main de fer.
À la suite de M. Kantao, M. Samou Sidibé, convoyeur de camion prendra la parole pour dire qu’il a fait la connaissance de Yaya Cissé en Mauritanie grâce à une autorité Mauritanienne. ‘’On avait saisi mon Camion et mon argent. N’eut été l’intervention de M. Cissé, je n’aurais jamais été mis dans mes droits. Aussi, je jure sur l’honneur que Yaya Cissé était dans la capitale malienne, la nuit de l’assassinat du vieux Mauritanien. J’étais avec lui le 26, le 27, le 28, le 29 et le 30 juillet 2010. Je témoigne donc de son innocence dans cette affaire de meurtre’’, a-t-il dit.
Balkissa et Ahmed Cissé ont témoigné du grand soutien que Yaya apportait aux Maliens vivants à Nouadhibou, au nord de la Mauritanie. En tant que président de l’Association Yêrêko, il défendait les intérêts de nos compatriotes. Nombreux sont les Maliens qui ont échappé à la prison mauritanienne, grâce à son intervention.
Moussa Maiga, un ami d’enfance de Yaya Cissé a fait savoir, qu’il est gentil, au point de ne pouvoir faire mal à une mouche. Tout comme Sambou Sidibé, il a également juré sur l’honneur que Yaya était bel et bien à Bamako au moment des faits qui lui sont reprochés.
A la lumière des témoignages et des documents qui lui ont été transmis, notamment une copie du passeport de Yaya Cissé avec les Visas de la police de frontière malienne et mauritanienne, les documents relatifs à l’association Yèrèko qu’il dirigeait, le relevé de ses appels téléphoniques fournis par l’opérateur orange Mali…, M. Aguibou Bouaré a promis de prendre à bras le corps cette affaire. Il a promis de faire de son mieux, tout en restant dans la légalité.
C’est très satisfait, que les visiteurs du jour ont dit au revoir au Président Bouaré et son secrétaire général. Cependant, ils espèrent fort, que l’implication du patron du CNDH fera bouger les choses dans le bon sens. Car, cela fait déjà bientôt 8 ans, que Yaya Cissé souffre le martyre dans les prisons mauritaniennes.
Rappelons encore que lors d’une visite dans la prison où il réside, Yaya a rencontré le Procureur et lui a montré les preuves qu’il dispose. Surpris, le Procureur est resté sans voix, avant de dire à Yaya ce qui suit : ‘’Je ne vois pas avec toutes ces preuves ce que tu fais encore en Prison, si les autorités maliennes avaient montré ces preuves, on n’allait pas être ici en ce moment’’, aurait-il dit. Avant de conclure en disant que si les autorités maliennes se manifestent, que le problème de Yaya sera vite réglé.
Drissa Kantao
Le Confident du 29 Novembre 2019
Dans la même rubrique :
- Lutte contre les violences contre la femme : Une priorité du Général Salif Traoré
- Chronique du Mali : le statut de Kidal, poudrière de la politique française en Afrique
- L’homme politique de l’année 2019 : Mamadou Oumar Sidibé
- Amo : Les pharmacies lèvent la suspension.
- Sommet de Pau : Le Président de la République reçoit son invitation
- Fin de la 2ème session ordinaire du Haut conseil des collectivités : 10 dossiers examinés par les élus nationaux
- « Le dialogue national inclusif devrait consacrer un temps d’arrêt du jeu politique partisan »
- Visite du Ministre Touré au Qatar : Bientôt des retombées positives pour le sport malien !
- Électrification rurale au Mali : Deal entre l’AMADER et le Groupe Kama-SA pour...
- Mauvaise gestion à SOS Villages d’Enfants Mali : Le Directeur général décrié
- Blocs-notes : Le régime et ses bienfaiteurs
- Mairie de Kalaban-coro : Le Conseil communal répond à ses détracteurs
- Boubou Cissé bat le record des DPG en retard
- Sécurité des personnes et les biens : Bientôt la police de proximité dans les régions
- Crise sécuritaire au Mali : Au nom des intérêts de la France
- Le Mali est désormais au bord du précipice : Le Consensus est la seule thérapie pour le sauver de l’effondrement